Il existe trois types de peintures. L'huile, l'acrylique et la Humbrol.

Eventail des différentes peintures disponibles. Huiles, acryliques et Humbol

Avant toute application de peinture, il est conseillé; de dégraisser les pièces à l'essence minérale. Les figurines de plomb nécessitent une couche d'apprêt, surtout si elles sont destinées à être peintes à l'huile. La peinture blanche mate de chez Humbrol est la plus couramment utilisée, mais sa composition a récemment été changée, le nouveau produit, moins chargé en pigments et donc plus transparent ne facilite pas la couverture du métal. Certains la remplacent déja par une couche d'acrylique de même ton. C'est un tort à mon avis car le métal s'accommode mal de l'eau, un décollement ultérieur de la pellicule colorée restant à craindre. Je conseillerai donc deux couches de blanc mat Humbrol (l'idéal à ce sujet est l'aérographe, qui assure un fini parfait ou la bombe aérosol), suivies d'une couche blanche acrylique assez diluée mais parfaitement couvrante. La résine exige moins une couche d'apprêt car sa couleur est généralement moins agressive que le gris métallique du plomb, une souscouche colorée est cependant préférable avant de peindre à l'huile.

La sous couche colorée avant peinture finale tend à se généraliser. Elle donne la tonalité approximative de ce qui est désiré en final, ce qui évite de trop lutter contre l'agressivité du blanc. l'aide Les peintres à l'huile se contenteront ensuite de glacis minces, évitant ainsi une brillance peu appréciée de nos jours. La peinture Humbrol ou les acryliques sont généralement employées pour ces sous couches colorées.

Tout débutant est confronté à ce choix, aujourd'hui cornélien : quelle peinture utiliser ? Souveraine incontestée de ces vingt dernières années, l'huile tend en effet à céder aujourd'hui du terrain à la peinture à maquette (Humbrol) et surtout à l'acrylique. Voyons les qualités et défauts de chacun de ces produits

Issue de la grande tradition artistique, l'huile fait parfois peur, intimide par ce fait même. Si l'on en met trop, elle sèche lentement et reste brillan te. Elle exige d'être bien mélangée, chaque teinte appliquée doit être le mélange de plusieurs tons, ce qui renforce le pouvoir couvrant et diminue la brillance finale. On s'efforcera de n'appliquer que des couches minces (les spécialistes les nomment glacis). La dilution se fait à l'essence de térébenthine ou au white spirit, plus rarement à l'huile de lin ou d'oeillette (produits qui renforcent la brillance).Les couches minces sèchent assez vite et peuvent être recouvertes pour des effets de transparence (amélioration des fondus). Le grand avantage de l'huile est sa souplesse d'utilisa tion, permettant le clair obscur (dégradés d'ombres et de lumières).Les fondus sont obtenus en tapotant, à d'un pinceau à poils courts et drus, la frontière des ombres et lumières avec le ton de base. On peut intensifier peu à peu celles ci, en mettant à profit le temps de séchage

Issue du maquettisme, la peinture Humbrol fut longtemps par excellence celle du débutant, avant dêtre peu à peu supplantée par l'huile plus mouelleuse. La mode est revenue grace à des champions comme Bill Horan ou Adrian Bay, qui surent exploiter sa qualité principale, la matité. Le grain du pigment est très fin mais la marque a cru bon de changer récemment sa formule pour la rendre mieux adaptée à l'aérographe, d'où perte notable de pouvoir couvrant. La Humbrol sèche vite mais permet cependant de légers fondus pendant une demi heure environ, d'où une souplesse notable d'utilisation. La "crème"» (en fait le pigment) s'agglutinant au fond du pot est seule utilisée, étendue d'essence minérale (à briquet). Le diluant habituel recommandé étant le white spirit.

C'est l'avatar le plus récent dans la peinture des figurines. Cette technique, qui nous vient essentiellement d'Espagne, présente l'avantage d'un rendu immédiat assez séduisant, de par l'étendue de la gamme et la fraîcheur des tons, sa matité parfaite (pourvu que la peinture soit bien étendue d'eau), son temps de séchage ultra rapide, permettant l'accumulation des couches, celles ci étant indispensables car aucun fondu n'est possible avec ce type de produit, les dégradés étant alors obtenus par juxtaposition de tons de plus en plus clairs ou foncés. Les acryliques semblent avoir un bel avenir devant elles, car elles ont séduit une clientèle jeune, pratiquant le jeu de rôles, soucieuse d'un résultat rapide et attrayant. Si vous désirez constituer un premier choix de tons au moindre prix, vous pouvez suivre le tableau (ci dessus) des couleurs indispensables dans chaque famille de produits. On remarquera qu'aucun vert ne figure dans les trois colonnes car il est toujours préférable de le composer soi même (bleu + ocre ou noir + jaune).

Les métaux

La méthode classique, pour les métaux blancs (acier, fer, etc.) consiste à peindre la surface en noir (le n° 85 de chez Humbrol) puis, après séchage, de la brosser à sec avec de la poudre alu (après avoir au préalable éliminé l'excès de matière en frottant le pinceau ou la brosse sur le dos de la main). Pour les métaux jaunes (or, bronze, laiton, etc.), on passera d'abord une sous couche de garance brune d'alizarine (huile) ou dans un ton brun foncé quelconque, puis on appliquera de la poudre d'or ou de cuivre diluée dans du vernis. Au final, des "accents" d'argent seront posés sur les aspérités.

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